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Épilepsie soignée par une intervention robotisée au cerveau

Le nouveau robot neurochirurgical aide ici la Dre Paule Lessard Bonaventure à implanter des électrodes au cerveau de façon plus efficace et moins invasive. Photo: gracieuseté - CHU Q-UL

SANTÉ – Les experts du Centre mère-enfant Soleil (CMES) du CHU de Québec-Université Laval ont réalisé une première canadienne récemment. Ils ont effectué une délicate intervention au cerveau appelée monitoring-EEG intracrânien à l’aide d’un robot stéréotaxique.

Jeune patiente âgée de 10 ans originaire de la Mauricie, Delphyne est une pionnière en la matière. Elle a subi avec succès une stéréoélectroencéphalographie, le 17 août dernier, pour soigner son épilepsie pharmacorésistante. L’opération complexe au cerveau a été réalisée à l’aide d’un nouveau robot à la fine pointe de la technologie spécialisé en interventions neurochirurgicales.

«Delphyne et ses parents avaient très hâte à cette intervention qui représente la première étape vers l’amélioration de la qualité de vie de la jeune fille pouvant avoir des crises d’épilepsie plusieurs fois par jour. Les chirurgiens ont mis en place 16 électrodes permettant d’enregistrer l’activité électrique des différentes parties du cerveau. Elles contribueront à préciser la zone d’où proviennent les crises», explique Dre Laurence Martineau, épileptologue spécialisée en chirurgie de l’épilepsie.

Elle ajoute que le monitoring-EEG intracrânien est une technique utilisée lorsque les premiers examens ne permettent pas de préciser avec certitude la région cérébrale problématique. Enregistrant l’activité électrique cérébrale en continu durant plusieurs jours, cette approche permettra à l’équipe médicale de produire une analyse détaillée de la condition de la jeune patiente. Cela aidera à préciser si elle pourra bénéficier d’une chirurgie de résection, laquelle pourrait mener à un arrêt complet des crises.

L’installation d’électrodes dans le cerveau s’avère toujours une intervention délicate. Illustration gracieuseté – CHU Q-UL

«Ces analyses permettront d’évaluer si Delphyne est candidate pour une chirurgie de résection, qui se doit d’abord d’être sécuritaire pour la patiente. Le cas échéant, d’autres chirurgies palliatives pourront être effectuées dans notre centre, qui sans la guérir, permettront d’améliorer sa condition actuelle. Le statu quo n’est pas une option», ajoute Dre Martineau.

Technologie au service de la santé

Évidemment, la mise en place d’électrodes intracrâniennes demandant énormément de minutie. Le robot stéréotaxiques, connu pour être utilisé dans plusieurs spécialités, dont la neurochirurgie, a soutenu les chirurgiens durant cette intervention délicate qui a duré près de huit heures.

«Précis, le bras mécanique permet de positionner les électrodes aux bons endroits beaucoup plus facilement et rapidement qu’avec les instruments habituels. Il sert aussi à réaliser d’autres procédures neurologiques, comme des biopsies», soutient Dre Paule Lessard Bonaventure, neurochirurgienne spécialisée en chirurgie de l’épilepsie.

Le robot utilisé pour l’intervention pratiquée auprès de Delphyne est développé pour en faciliter l’utilisation et le rendre moins encombrant, ce qui permet le déplacement efficace de l’appareil d’un hôpital à un autre. Ces progrès technologiques permettent d’offrir une approche moins invasive que la méthode traditionnellement utilisée. On réduit ainsi considérablement les risques de complications, en plus d’améliorer le devenir post-opératoire des patients.

(Source: CHU de Québec-Université Laval)

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