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Pont de Québec: entente trop coûteuse pour Québec

Photo: Média archives

TRANSPORT – L’entente de rétrocession du pont de Québec par le Canadien National (CN) au gouvernement fédéral ne plaît pas du tout au gouvernement provincial. À la lumière des détails qui ont filtré dans les médias, les répercussions financières qui lui sont imparties s’annoncent trop importantes au goût de Québec.

Suscitant incompréhension et inquiétude, le silence du provincial dans ce dossier a été rompu en fin de matinée. C’est le vice-président du Conseil du trésor et ministre de l’Énergie, Jonatan Julien qui s’est exprimé au nom de son gouvernement sur les ondes de Radio-Canada. «La transaction n’est pas bonne, parce qu’elle coûterait trop cher au Québec», a-t-il justifié. C’est ce qui explique la situation actuelle de blocage.

Rappelons que ce dossier, le gouvernement provincial dispose à titre de principal locataire de l’infrastructure d’un droit de préemption. Cela lui permet d’analyser toute offre d’achat reçue par le CN et éventuellement de l’égaler. Or, tant qu’il n’y a pas de contre-offre, la transaction se trouve dans une impasse.

Tablier et loyer point

Pour le gouvernement Legault, il n’est pas question de payer la moitié des coûts de réfection d’un pont négligé depuis des années et qui ne lui appartient pas. On réfère notamment aux ponts Champlain et Jacques-Cartier, qui sont gérés et entretenus à 100% par le fédéral. L’intention du provincial a toujours été d’assumer les frais de 200M$ pour la remise à niveau du tablier routier du pont de Québec, en plus de payer un loyer annuel fixé à 7M$ pour la dernière année du bail. Pas un sou de plus.

L’espoir qu’une entente intervienne entre le CN et le fédéral demeure, mais pas à n’importe quel prix. Il semble donc que des négociations complémentaires seront nécessaires pour débloquer le dossier.

Rectification du MTQ

Par ailleurs, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a tenu à rappeler qu’il ne participe pas aux négociations en cours entre le gouvernement fédéral et le Canadien National au sujet des droits de propriété du pont de Québec. De plus, il dispose d’un délai de 30 jours pour exercer son droit de préemption suivant la transmission de l’offre par le CN.

«À ce jour, aucune offre n’a été transmise. Ainsi, il est faux de prétendre que le Ministère empêche la conclusion d’une entente entre le CN et le gouvernement fédéral», précise-t-on au MTQ. Ce qui n’a toutefois pas empêché le ministre Julien de commenter le dossier.

Lire notre article précédent sur l’impasse dans le dossier de rétrocession du pont de Québec.

Métro Média

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