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Dons d’organes: mythes et réalités sur le sujet

Avant que les organes d’un donneur ne prennent la route pour sauver jusqu’à huit vies, plusieurs étapes logistiques et techniques sont suivies. Photo: gracieuseté - TQ

Mythe no 1: «Si je signifie mon consentement au don d’organes et au don de tissus, les médecins pourraient ne pas tout faire pour me sauver la vie.»

FAUX – Les médecins responsables d’une personne nécessitant des soins ont comme principale préoccupation de la soigner et de chercher à lui sauver la vie. Les spécialistes du don interviennent seulement lorsque toutes les tentatives pour sauver la vie des patients ont échoué et que le consentement au don d’organes a été confirmé.

Mythe no 2: «Si je dis oui au don d’organes, on va prélever mes organes alors que je ne serai pas encore mort.»

FAUX – Le prélèvement ne peut être effectué avant que le décès du donneur n’ait été constaté par deux médecins qui ne participent ni au prélèvement ni à la transplantation. C’est inscrit à l’article 45 du Code civil du Québec.

Tableau gracieuseté – TQ

Mythe no 3: «Plein d’autres personnes peuvent faire un don d’organes à ma place.»

VRAI ET FAUX – À travers le monde, un peu plus d’un décès sur 100 survenant à l’hôpital réunit les critères médicaux et légaux pour le don d’organes. Au Québec, cela représente un peu plus de 300 personnes par année, si toutes les conditions sont réunies. Pour que plus de personnes soient greffées, il faut que le don d’organes puisse se réaliser chaque fois que c’est possible, d’où l’importance de faire connaître son consentement.

Mythe no 4: «Les organes sont attribués en fonction des efforts déployés par le patient.»

FAUX – Transplant Québec gère la liste unique de toutes les personnes en attente d’une transplantation d’organes au Québec. Il coordonne le processus de don d’organes et assure l’équité d’attribution selon des critères définis de manière objective sur la base de données scientifiques. Ces critères sont établis par des comités médicaux spécifiques à chacun des organes à partir de consensus établis par la communauté médicale. Ils tiennent compte notamment de la compatibilité sanguine et tissulaire et de la condition médicale de la personne, selon le statut clinique du plus urgent au moins urgent.

Mythe no 5: «Une transplantation rénale, ça coûte très cher au système de santé.»

FAUX – Le don d’organes engendre des économies substantielles pour le système de santé. Par exemple, l’hémodialyse pour les personnes en attente d’une greffe rénale coûte entre 60 000$ et 80 000$ annuellement, par patient. En comparaison, les économies récurrentes nettes qu’engendre une greffe de rein se situent entre 40 000$ et 53 000$ par an, selon qu’on considère ou non les frais associés aux médicaments antirejets et les suivis médicaux. Sur 10 ans, ce sont plus de 100M$ d’économies récurrentes annuellement.

Lire aussi les trois autres textes de ce dossier:

Tableau gracieuseté – TQ

(Source: Transplant Québec)

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