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Un agro-parc sur les terres des Soeurs de la Charité

Photo: Gracieuseté ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation

AGRICULTURE. La promesse d’achat du gouvernement du Québec faite à la congrégation des Sœurs de la Charité pour l’acquisition des quelque 203 hectares de terrain confirme la pérennité de la vocation agricole de cet espace emblématique de Charlesbourg et de Beauport.

Acquis au montant de 28,7 M$ par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, les terres accueilleront au cours des prochaines années un projet de parc d’innovation agricole (agro-parc). Les prochains mois permettront de compléter les démarches pour répondre aux diverses conditions préalables à la vente et d’obtenir les autorisations requises. La transaction officielle devrait avoir lieu cet été. «Ce geste sera d’un grand bénéfice pour la capitale nationale et le Québec tout entier. Il reflète notre volonté de faire rayonner l’agriculture urbaine dans toutes les régions, sur le chemin d’une autonomie alimentaire accrue pour le Québec», a mentionné André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Le maire de Québec Bruno Marchand était présent durant l’annonce. «Sans la volonté de tous, ce projet complexe n’aurait pas eu lieu. Ce qui me rend fier, c’est la mise à contribution de gens issus de différents champs d’intérêts qui se sont rassemblés pour prendre ce site exceptionnel et le bâtir avec la communauté.» Par ailleurs, tous s’entendent pour dire que ce projet deviendra un symbole phare dans la région, et pourrait inspirer d’autres villes et organismes à travers le Canada.

Les sœurs resteront sur place

Dans le cadre de cette entente, les Sœurs de la Charité ont fait entendre leur souhait de demeurer dans la Maison Généralice et de conserver environ 10 hectares de terrain, en plus d’une bande de terrain au pourtour du bâtiment. La supérieure générale des Sœurs de la Charité de Québec, sœur Monique Gervais, a confirmé leur exigence. «La Congrégation veut rester ici jusqu’à la fin. On est encore suffisamment de personnes pour l’utiliser un bon moment.» Sœur Monique Gervais s’est dit aussi satisfaite du futur projet. «C’est notre façon de laisser quelque chose à la société. C’est un legs. Ce n’est pas juste une question d’argent. On a toujours été au service de la société, et ce projet rejoint nos valeurs.» En ce qui concerne les dix hectares conservés par les Sœurs de la Charité, la Ville de Québec devra revoir sa réglementation pour d’élargir le périmètre d’urbanisation.

«Ce n’est pas juste une question d’argent. On a toujours été au service de la société, et ce projet rejoint nos valeurs.»

– Sœur Monique Gervais, supérieure générale des Sœurs de la Charité de Québec

Consultation citoyenne

Au cours des prochains mois, le projet d’agro-parc fera l’objet de consultations auprès de partenaires, notamment la Ville de Québec, d’experts et de la population.  Sœur Monique Gervais est satisfaite de la volonté gouvernementale d’inclure les citoyens dans le processus de création. «Nous croyons que les perspectives des citoyens doivent avoir une place importante dans la planification du projet. La population souhaite avoir une place privilégie dans le partage de sa vision.»

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