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Inquiétude entourant la pérennité des assurances collectives étudiantes

Le mouvement étudiant se mobilise et interpelle le gouvernement contre une intrusion dans le fonctionnement de son régime d’assurances collectives. Photo: Capture-écran - Zoom

ÉDUCATION. Les porte-parole des 57 associations étudiantes du Québec saluent le recul de l’Autorité des marchés financiers (AMF) en faveur du maintien de leur régime d’assurances collectives. Leur inquiétude persiste toutefois quant à une éventuelle tentative de saborder un système qui fonctionne bien à leur avis.

Bien que l’intention de modifier le processus d’adhésion au régime actuel soit sur la glace, les étudiants se mobilisent afin de protéger leurs membres et assurer l’accès aux services essentiels fournis. Dénonçant la présence d’une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, les dirigeants associatifs réclament l’intervention du gouvernement pour éviter la perte d’acquis importants et le retour en arrière.

Ils rappellent qu’avant sa volteface, «l’AMF avait décidé sans préavis de rayer les assurances de plus de 200 000 étudiants du Québec. Cette protection leur permet notamment d’avoir accès à des produits et services de santé mentale ou sexuelle et à des soins dentaires. Cela en pleine pandémie, alors que les besoins et les réclamations explosent».

Absence de consentement

Pareille orientation s’appuierait sur l’absence de consentement éclairé, puisque les étudiants sont automatiquement inscrits à l’assurance collective chaque année. Or, les porte-parole d’associations allèguent que près du tiers des étudiants se retire sans problème du régime et obtient un plein remboursement. De plus, ils se disent prêts à renforcer les communications auprès de leurs membres, pour assurer leur libre choix d’adhérer et de se retirer.

«Depuis six ans, l’AMF cherche s’attaquer aux acquis des étudiants. Pourtant, le système d’assurances collectives fonctionne et est bien compris par les étudiants. Ce qu’on nous suggère, c’est la fin des assurances collectives abordables (300$/an), pour passer à des protections individuelles beaucoup plus coûteuses (2500$/an). Les associations étudiantes n’ont aucun intérêt de négocier sur cette base», plaident leurs représentants.

Ministre interpelée

Ils demandent à la ministre McCann de se saisir de ce dossier pour le régler une fois pour toutes. Les dirigeants associatifs attendent des réponses claires et satisfaisantes à leurs revendications. Aucun moyen de pression n’est envisagé pour l’instant. Ils gardent espoir que le dossier puisse se résoudre favorablement avant la rentrée de l’automne prochain.

Ce qu’ils ont dit:

«Même si l’AMF est revenue sur sa décision et que le dossier doit être réexaminé, nous avons l’impression que le résultat final sera le même et que la menace de se voir retirer nos droits en tant qu’étudiants est toujours présente. Nous sommes ouverts à la discussion, mais nous demandons que les consultations soient menées par le gouvernement du Québec, et non par l’AMF.» – Cyndelle Gagnon, présidente de la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval et porte-parole du mouvement

«Dans un contexte où les réclamations sont plus nombreuses que jamais et où les étudiants et étudiantes du Québec ont des besoins importants d’accompagnement en santé mentale et en santé sexuelle, c’est un non-sens de la part de l’AMF de venir s’ingérer dans ce dossier. C’est de dire à plus de 200 000 personnes que leur santé physique, mentale et financière, n’est pas importante. Ce n’est pas acceptable et le gouvernement doit rapidement corriger la situation.» – Eric Sader, vice-président finances de l’Association étudiante de l’Université McGill et porte-parole du mouvement

Métro Média

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