Soutenez

La Ville de Québec défavorable à la hausse de la norme de nickel

Photo: Capture d'écran conférence de presse

Après un comité plénier tenu la veille pour entendre diverses parties au sujet de la volonté du gouvernement de hausser la norme acceptable de nickel dans l’air dans la basse-ville, la Ville de Québec vient de prendre position. Opposée à la hausse de la norme, elle fera des recommandations au gouvernement afin d’avoir plus de stations de mesure, analyser d’où viennent les contaminants dans l’air, dont le nickel, et punir les éventuels contrevenants.

«Le principe de précaution doit s’appliquer dans ce contexte-là», a d’abord commencé Marie-Josée Asselin, vice-présidente du comité exécutif et biochimiste de formation.

«On devait prendre une position qui ne peut pas être favorable à la hausse de la norme de nickel, on est défavorable», a tranché le maire de Québec Bruno Marchand.

La position de la Ville de Québec s’appuie sur l’ensemble des éléments reliés à la qualité de l’air qui ont été amenés lors du plénier. «On ne remet pas en question les travaux du ministère de l’Environnement. […] Mais il faut analyser les éléments dans leur ensemble. On va recommander d’avoir plus d’éléments de mesure, notamment dans la basse-ville. On veut plus de stations de mesure, afin de mieux analyser et identifier les sources de polluants», a conclu le maire.

Trouver la source

«Il faut trouver d’où vient ce nickel, on ne le sait pas! […] Si on est capable de mesurer davantage partout sur le territoire, on aura la connaissance. Quand on a des données, on peut s’améliorer. On doit améliorer la qualité de l’air», a fait valoir le maire.

En effet, le comité plénier a mis en lumière la difficulté de trouver la source du nickel. L’entreprise Glencore a montré qu’elle gère son nickel en circuit fermé, sans avoir de données plus précises sur leurs propres émissions. Le Port de Québec a refusé de participer au plénier à ce sujet.

Leviers d’action

Pour le moment, la Ville fera des recommandations au ministère pour demander entre autres des mesures en temps réel qui permettent d’identifier les sources de contaminants dans l’air et ensuite exiger des mesures coercitives face aux contrevenants. Elle souhaite travailler de concert avec le gouvernement.

«On va faire des représentations, on va faire déposer un mémoire avant le 20 février», mentionne le maire.

Les groupes d’opposition satisfaits

Les représentants de la Table citoyenne Littoral Est ont salué la décision du maire d’assurer en priorité la protection du public et de joindre sa voix aux conseillers municipaux de l’opposition pour dire au gouvernement du Québec de rejeter le controversé projet de règlement sur les normes de nickel dans l’air.

«Tout comme le maire, nous croyons qu’il est sage de s’opposer à la hausse de nickel dans l’air ambiant et je demande au gouvernement de prendre en compte la situation particulière des citoyens du secteur de Limoilou et de réfléchir à deux fois avant d’aller de l’avant avec la hausse de cette norme», a indiqué le chef de la deuxième opposition, Eric Ralph Mercier.

Jackie Smith, conseillère municipale de Limoilou pour Transition Québec s’était également dite plus convaincue que jamais de se positionner contre la hausse de la norme, au sortir du comité plénier.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.