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Autochtones et Québécois unis pour un grand défi

L'expédition sera un véritable périple pour les participants qui se préparent depuis plusieurs mois. Photo: iStock

EXPÉDITION. Du 16 février au 4 mars 2022, un restaurateur de Charlesbourg partira à l’aventure en compagnie d’une cinquantaine d’hommes et d’une dizaine de femmes représentant le Québec et sept nations autochtones. L’objectif: parcourir 4500 kilomètres en motoneige hors sentier dans un cheminement symbolique couvrant la quasi-totalité du territoire ancestral québécois.

Le chef propriétaire du restaurant Chez Biceps BBQ Vincent Chatigny est très fébrile à l’idée de vivre l’expérience. «Le trajet va toucher plusieurs communautés autochtones à travers le nord du Québec, explique-t-il. Le départ se fera à Maliotenam près de Sept-Îles jusqu’à Kuujjuak en passant par la Baie-James et Obedjiwan.» La soixantaine de participants Anisnabe, Atikamekw, Cree, Innu, Naskapi, Mohawk, Inuit et Québécois termineront leur périple 18 jours plus tard à Manawan pour rendre hommage aux enfants des pensionnats et aux femmes autochtones disparues ou assassinées.

C’est par la rencontre de son ex-conjointe autochtone que l’entrepreneur a commencé à tisser des liens avec la communauté. «L’instigateur du projet est Christian Flammand, et il a l’expérience des expéditions hivernales. Il a décidé d’en faire une cause symbolique, car il y voyait une belle occasion d’unir les différentes nations entre elles.» En effet, ces communautés sont bien souvent divisées entre elles et avec le Québec par la distance, la langue et la culture. «On veut montrer une envie de réunification et de réconciliation, toutes les nations ensembles pour l’avenir.»

Le tracé hors sentier relira plusieurs communautés.

Campagne de financement

Le père de famille souhaite amasser 50 000$ par le programme GoFundMe pour l’achat d’accessoires de survie, d’un traineau militaire et de sa motoneige de travail qui devra tirer 500lbs de matériel. «Il faut renforcer la suspension, ajouter des éléments chauffants et un GPS, en plus de tous les autres préparatifs. C’est un très gros projet!» La moitié de l’argent amassé ira à des organismes venant en aide aux femmes autochtones.

Des objectifs personnels

Selon lui, chaque participant a ses raisons de vivre le défi. Certains autochtones souhaitent reprendre contact avec la nature en repartant à la conquête du territoire dans ce tracé unique qui reliera les communautés du Nord. «Plusieurs nations ont été déracinées de leur culture, et ont perdu les connaissances ancestrales de la nature et du territoire, confie-t-il. Pour eux, c’est comme un retour aux sources.»

«Quand ce sera difficile, toutes les nations ensembles, nous nous soutiendrons pour passer au travers.»

– Vincent Chatigny, participant de Charlesbourg

Son plus grand défi? «Mon corps!, s’empresse de lancer celui qui gère ses douleurs au dos et aux coudes en raison de ses nombreuses années à travailler debout en cuisine. Ce sera un défi physique et mental, mais je suis dur à décourager et je n’abandonnerai pas.» Au-delà de la préparation qui durera encore quelques mois jusqu’au grand jour, Vincent Chatigny est touché par l’idée d’entraide dans les moments difficiles. «On va se pousser au bout de notre limite, et quand ce sera difficile, toutes les nations ensembles, nous nous soutiendrons pour passer au travers.»

Plus de détails au expedition-fn.com

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