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Fraudée sur le Web à 15 ans

Les fraudeurs utilisent diverses méthodes pour arriver à leurs fins. Photo: iStock

ENQUÊTE. Une adolescente de Charlesbourg s’est fait frauder son compte bancaire après avoir cru les fausses demandes d’une personne malveillante sur le Web. Sa mère, Jennifer Gingras, souhaite maintenant sensibiliser les familles sur les conséquences qu’engendre ce type de fraude.

Depuis quelques années, les fraudes sur le Web gagnent en popularité. Voici le stratagème dont l’adolescente a été victime: des personnes malveillantes se font passer pour des hommes âgés avec de faux comptes et de fausses photos. Ils approchent les jeunes filles sur des réseaux sociaux et leur demandent de la compagnie virtuelle pour briser l’isolement. En échange, ils offrent trois versements de 300$ par semaine. Ils envoient un dépôt de chèque mobile de 900$. Ils prétendent à une erreur et demandent un virement bancaire de 500$. Ensuite, ils veulent une preuve que le virement a été fait, et conservent les données bancaires et personnelles des adolescentes. L’argent du virement est évidemment perdu.

Après avoir fait un virement bancaire à la fausse personne le 17 novembre dernier, l’adolescente a eu un doute. Elle a parlé de sa situation à une amie et à l’éducatrice spécialisée de son école. Celle-ci lui a suggéré d’en parler à sa mère, de joindre sa banque et de porter plainte à la police. La mère et la fille ont dû faire de multiples démarches pour régler le problème. «Nous avons dû faire fermer le compte bancaire de ma fille, changer des mots de passe, répertorier les preuves et faire une déposition à la police, rapporte-t-elle. Les démarches ont été longues et ardues.»

Fraude courante

Selon l’agente de police Marie-Pier Rivard, ce genre de fraude est de plus en plus répandue. «La pandémie et l’augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux font partie des raisons qui expliquent cette hausse.» En 2020, le Service de police a traité 2699 dossiers de fraude.

Conseils de prévention

Le site Web du Service de police décrit les fraudes les plus courantes, dont l’hameçonnage, la fraude téléphonique, la guich, la fraude amoureuse et la fraude de la PCU. On y invite aussi les citoyens à ne jamais divulguer d’informations bancaires, à se méfier de toute offre pour obtenir de l’argent facilement, à ne jamais céder pas à la pression, à faire preuve de prudence et de scepticisme et à ne jamais supposer que le numéro de téléphone sur l’afficheur est exact, puisque les fraudeurs ont recours à des logiciels pour tromper leurs victimes. «Nous invitons la population à rester vigilante et à faire preuve de prudence. Si une personne croit avoir été victime de fraude, nous l’invitons à communiquer avec nous», conclut l’agente.

Pour en savoir plus: https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/police/prevention/mois-fraude/index.aspx

 

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