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Jusqu’à un arbre sur cinq pourrait être abattu sur René-Lévesque

Photo: Illustration gracieuseté - Ville de Québec

TRANSPORT. En fonction du scénario d’implantation du tramway retenu sur le boulevard René-Lévesque, le nombre d’arbres à sacrifier oscillera en 17% et 21%. L’évaluation provient du Bureau de projet du réseau structurant de transport en commun (RSTC). Elle présente les données préliminaires transmises au ministère de l’Environnement par la Ville de Québec, pour contrer les spéculations dans la présente campagne électorale.

Il en ressort que le scénario des voies partagées à vitesse réduite entre autos, vélos et piétons permettrait de conserver le maximum d’arbres. Advenant une décision d’opter pour une voie de circulation traditionnelle à sens unique ou pour le maintien de deux voies à contresens, il faudrait couper davantage d’arbres. Ainsi, pour la portion entre les avenues Turnbull et des Érables, de 235 à 282 arbres pourraient être menacés sur les 1319 qu’on compte sur l’artère de la haute-ville.

Dans le cas d’une réduction des voies sur René-Lévesque, on doit inévitablement s’attendre à une déviation de la circulation vers les grandes artères parallèles que sont le chemin Sainte-Foy et la Grande Allée. De l’avis du directeur du bureau de projet du RSTC, Daniel Genest, la décision du scénario à privilégier reviendra à la nouvelle administration municipale, qui sera élue le dimanche 7 novembre.

Concilier tramway et canopée

Pour Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement (CRE) région de la Capitale, Équiterre et l’initiative citoyenne ÉcoTramQuébec, il est possible de réaliser le tramway en réduisant au maximum la coupe d’arbres. Pour ce faire, ils demandent aux partis à l’élection de s’engager à ne pas augmenter, voire à réduire l’espace dédié à l’automobile prévue à même le projet.

Selon les organismes environnementaux, le projet de tramway demeure le bon pour Québec. Ils déplorent toutefois que la Ville intègre des composantes automobiles à la fois nuisibles à la mobilité durable et qui entraînent une coupe plus ambitieuse d’arbres le long du futur tracé. On cite au passage l’augmentation de la largeur à 4 mètres des voies automobiles parallèles au tramway, alors que 3 mètres suffisent en milieu urbain.

«Avant de parler de plantation compensatoire, les candidats à la mairie devraient être plus ambitieux et précis quant aux moyens employés pour réduire au minimum la coupe des arbres sur le tracé du tramway. Car, pour l’instant, on nous place devant un faux dilemme, celui de devoir choisir entre le tramway ou la canopée. Or, pour nous, les deux sont clairement conciliables», affirme Daniel Desroches d’ÉcoTramQuébec.

Métro Média

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