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Diminution des achats résidentiels en solo

L'acquisition d'une propriété est un investissement majeur dans la vie d'un ménage. Photo: Métro Media – Archives

IMMOBILIER. La croissance importante de la valeur des propriétés depuis quelques années a des effets pervers sur l’accessibilité au marché. L’un d’eux mène au constat, selon une récente étude de JLR Solutions foncières, que la proportion de Québécois qui acquièrent une propriété en solo a tendance à diminuer.

Il en ressort que plus de 123 000 propriétés ont été achetées dans la province l’an dernier, selon les données publiées au Registre foncier du Québec. Leur analyse démontre que le profil des acheteurs s’est modifié au fil des 15 dernières années. Ainsi, les prix des maisons ayant grimpé rapidement depuis le début des années 2000, il est devenu plus difficile pour certains acquéreurs de devenir propriétaires.

L’étude de JLR note que le nombre de ménages formés d’une seule personne dépasse depuis 2016 ceux composés d’un couple avec enfants. Ces ménages solos représentent plus de 28% de la population canadienne, contre 7,4% au début des années 1950. C’est au Québec que cette proportion est la plus élevée au pays, alors que le nombre de ménages en couple y a légèrement reculé de 54,3% à 53% entre 2006 et 2016.

Prix responsables

«Dans ces conditions, le nombre de personnes acquérant une propriété individuellement devrait logiquement augmenter par rapport aux achats effectués à plusieurs. Or, ce n’est pas le cas», souligne JLR, qui note que «la hausse des prix paraît avoir contrebalancé ce changement démographique et que la proportion d’acquéreurs en solo semble plutôt en diminution.»

Concrètement, en 2017, plus de 60% des acquisitions de résidences unifamiliales ont été effectuées par deux acheteurs ou plus, dont une majorité des couples. Si ce pourcentage est en légère hausse, il en va autrement des ménages composés de personnes seules ou des familles monoparentales. L’étude constate que ces derniers représentent une part sans cesse décroissante des acheteurs depuis 2005. Un phénomène attribuable au manque de revenus, ainsi qu’au resserrement des règles hypothécaires et à la montée du coût de financement par rapport au salaire médian.

Copropriétés plus accessibles

Dans le secteur de la copropriété, les acheteurs individuels se font en revanche plus nombreux. Proportionnellement, ils représentaient environ 58% du total des acquéreurs dans la province l’an passé. Autrement dit, résume JLR, plus de gens ont acheté une copropriété seuls qu’en couple ou avec un ou des partenaires, contrairement à ce qui semble se produire du côté de l’unifamiliale.

Québec Hebdo

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