Soutenez

Une étude confirme l’impact positif du tramway à Québec

L’étude d’impact environnemental d’AECOM constate que le tramway redéfinira le paysage urbain de Québec et permettra de concevoir des quartiers plus conviviaux. (Esquisse gracieuseté – Ville de Québec) Photo:

TRANSPORT. La mise en service du tramway à Québec générera des bénéfices majeurs et permanents pour les résidants. Voilà en résumé la conclusion à laquelle en arrive la firme AECOM dans son étude d’impact environnemental concernant la construction d’un tramway sur le territoire de la capitale.

L’analyse révèle que les principales perturbations auront lieu durant la phase de construction et qu’elles seront temporaires. «La circulation et les déplacements durant les travaux, la stimulation de l’activité économique, la trame archéologique, les arbres et les milieux humides sont les principales composantes qui, grâce aux mesures d’atténuation identifiées par la Ville, connaîtront des impacts essentiellement mineurs, parfois d’importance moyenne, ou encore positifs», observe AECOM.

Quant à la phase d’aménagement, un impact résiduel est noté à la suite du processus d’acquisition des propriétés aux abords du tracé du tramway où 95% des acquisitions seront partielles. La modification des conditions d’accès à certaines propriétés et l’accessibilité au logement représentent toutefois des zones de vigilance pour lesquelles la Ville étudie des mesures d’atténuation supplémentaires.

«Cette étude confirme que le tramway transformera positivement la vie des résidents de Québec et que le réseau structurant de transport en commun est une solution efficace et durable aux enjeux que nous vivons actuellement. Durant la phase de construction du tramway, des impacts variant de mineur à moyen pourraient survenir. Ils seront toutefois temporaires et prendront fin avec les travaux», a évoqué Rémy Normand, vice-président du comité exécutif responsable des transports et de la mobilité durable.

L’étude d’impact environnemental d’AECOM constate que le tramway redéfinira le paysage urbain de Québec et permettra de concevoir des quartiers plus conviviaux. (Esquisse gracieuseté – Ville de Québec)

Étapes à venir

Le dépôt de l’étude d’impact sur l’environnement conclut un cycle de dévoilement d’études portant sur de multiples facettes du projet du réseau structurant de transport en commun (RSTC). Cette étape répond à une directive du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), dans le cadre d’un processus d’évaluation environnementale. Il restera à en analyser la recevabilité.

Par ailleurs, tel qu’annoncé précédemment, la Ville de Québec envisage de demander au ministère de mandater rapidement l’intervention du Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE). La démarche vise à répondre aux questions des instances gouvernementales et de la population, pour accélérer les délais d’obtention du décret en vue d’autoriser le projet.

Aussi, dès le début de 2020, la Ville prévoit tenir également ses premières séances avec les comités de bon voisinage. Ceux-ci accompagneront le Bureau de projet pour une réalisation harmonieuse du projet de RSTC. Fonctionnel dès 2026, celui-ci devrait favoriser une meilleure fluidité de la circulation, grâce à la combinaison de ses quatre composantes: le tramway, le trambus, les infrastructures dédiées au transport en commun et le métrobus.

Opposition inquiète

L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec accueille favorablement l’étude d’impact environnemental, mais s’interroge sur la fiabilité des montants estimés pour le projet de tramway dans l’exercice d’analyse réalisé par la firme de génie-conseil AECOM. Selon cette étude, les coûts pour le volet tramway sont établis à 2,349G$ en date du 3 juillet. L’Opposition officielle rappelle toutefois que le maire de Québec a affirmé le 24 octobre dernier, que le volet du tramway était passé de 2G$ à 2,264G$, soit déjà une majoration de 264M$.

«Si on se fie au document d’AECOM, le maire de Québec connaissait ce nouveau coût pour le volet tramway du RSTC au moment de l’annonce en octobre. Pourquoi ne pas avoir informé la population avec les données réelles? C’est extrêmement déplorable de ne pas avoir l’heure juste de l’administration en place. Le niveau de confiance des citoyens est déjà chancelant dans ce dossier, la moindre des choses est d’avoir une information juste et crédible», a signalé le chef de l’Opposition officielle, Jean-François Gosselin.

Principaux impacts environnementaux

  • Amélioration de la mobilité sur le territoire (plus de choix et de flexibilité dans les déplacements pour tous les usagers);
  • Facilité d’accès aux lieux d’emplois, commerces, établissements de santé et d’éducation, activités culturelles et récréatives;
  • Requalification et la reconfiguration urbaines où des espaces plus esthétiques et conviviaux seront créés pour les citoyens;
  • Infrastructures renouvelées (chaussées, trottoirs, etc.);
  • Amélioration de la qualité de l’air grâce à l’électrification des transports;
  • Bonification de la canopée;
  • Réduction des îlots de chaleur;
  • Hausse de la valeur des propriétés;
  • Stimulation de l’activité économique à Québec;
  • Impact fiscal pour la Ville.

Québec Hebdo

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.