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Unis derrière une seule cause

L’ex-championne olympique, Sylvie Bernier, devenue une femme de projets, a accepté le mandat de marraine d’honneur du programme Nager pour survivre, chapeauté par la Société de sauvetage. 

De gauche à droite: Raynald Hawkins, Sébastien Proulx et Sylvie Bernier.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Par l’entremise du programme Nager pour survivre, la Société de sauvetage initiera chaque année environ 12 000 élèves de 3e et 4e années du primaire aux techniques de survie en eau profonde.

Jeudi après-midi, le gouvernement québécois, représenté par le ministre Sébastien Proulx, a fait l’annonce d’une aide financière de 900 000 $ sur trois ans au programme qui a vu le jour en 2010.

Invitée à prendre la parole lors de la conférence tenue près de la piscine du PEPS de l’Université Laval, Sylvie Bernier avait la voix brisée par l’émotion.

La cause la touche personnellement. À l’été 2002, sur la rivière Nouvelle, en Gaspésie, son neveu de 5 ans, Raphaël, est mort noyé après être demeuré coincé sous son canot lors d’une randonnée familiale.

«Il est décédé devant moi, et je n’ai rien pu faire. C’était tout naturel d’aider deux causes qui me tiennent à cœur : la prévention et l’activité physique. Au nom de Raphaël, je vous dis merci», de dire Sylvie Bernier.

Sa nièce, Stéphanie Bernier, se trouvait dans la salle. L’ancienne joueuse de rugby de l’équipe canadienne, devenue agente, espère aussi que la mort de son cousin et l’appui gouvernemental continuent de sensibiliser les gens pour éviter que d’autres événements tragiques ne surviennent.

 «Il faut faire de la prévention, mais les jeunes doivent aussi découvrir le plaisir de nager, comme je l’ai fait à l’âge de 6 ans. C’est ce qui m’a permis de découvrir le plongeon», a poursuivi celle qui a remporté l’or aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984.

Championne olympique en 1984, Sylvie Bernier pose avec sa nièce, Stéphanie, ancienne joueuse de rugby, membre de l’équipe nationale.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Les statistiques s’améliorent, mais…

Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, rappelle qu’il y a 30 ans, un été était synonyme de 200 décès liés à la noyade. Aujourd’hui, les moyennes avoisinent le 70.

«Forcément, il faut continuer. Cet été, il en a 18 jusqu’à maintenant, soit le même nombre que l’été dernier. Depuis 2010, nous avons encadré 14 000 jeunes et nous voulons continuer. Nager pour survivre, oui, mais aussi nager pour mieux vivre.»

En Sébastien Proulx, M. Hawkins a trouvé un allié à la cause afin de diminuer le nombre de noyades au Québec. «L’annonce d’aujourd’hui est très importante, intéressante et structurante. Protéger nos enfants et soutenir l’activité physique, ce sont deux enjeux de société. Nous allons utiliser les écoles pour donner des formations et inviter les jeunes à la prudence», a conclu le ministre.

Québec Hebdo

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